Depuis 1880, le 14 juillet est célébré chaque année. Mais comment tout cela s’est mis en place ?

Il faut remonter le temps, soit le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, pour mieux comprendre la commémoration de ce jour si spécial. 

La Bastille et la porte Saint-Antoine, tout un symbole…

Cette forteresse militaire a été construite en 1370 sous la gouverne du roi Charles V. Sa fonction première était de défendre la porte Saint-Antoine (créée pour assurer un meilleur contrôle quant à l’accès à la capitale). Utilisée un temps comme prison, elle avait progressivement perdu son importance au cours du XVIIIe siècle.

Le 14 juillet 1789, la Bastille est prise d’assaut. Cet événement devient alors le symbole de la fin de la monarchie.

14 juillet 1790 : La Fête de la Fédération

Pour marquer le premier anniversaire de la prise de la Bastille, La Fayette (nommé par Louis XVI, au lendemain de l’événement, pour assurer la protection des Parisiens) désire organiser une fête nationale de la Fédération. L’Assemblée accepte alors, et fait de cette commémoration du 14 juillet, une belle opportunité pour  ”célébrer l’unité de tous les Français.”

La fête de la Fédération est alors devenue symbole de l’union de la Nation. 

14 juillet 1880 : Première fête nationale 

Près d’un siècle plus tard, le 21 mai 1880, Benjamin Raspail, alors député de Paris, décide de déposer un projet de loi pour commémorer la prise de la Bastille et la Fête de la Fédération. Il est adopté par la Chambre des députés, puis par le Sénat, le mois suivant. La loi est promulguée le 6 juillet 1880, quelques jours avant la première célébration. Le 14 juillet, est alors déclaré férié !

La cérémonie au fil des années…

Le défilé militaire rassemblait des citoyens venant de toute la France, enrôlés sur conscription. 

Plus tard dans la journée, banquets républicains, jeux collectifs, bals populaires, fanfares, retraites aux flambeaux et feux d’artifice animaient ce 14 juillet 1880 ! Ces festivités étaient d’autant plus joyeuses à ce moment, car elles coïncidaient avec la fin du calendrier scolaire et des travaux agricoles !  

Le saviez-vous ?

Entre 1974 et 1979, le défilé a changé de cadre chaque année (Bastille-République, Cours de Vincennes, Champs-Élysées en 1976 et 1978, École militaire, République-Bastille Défilé militaire).

Depuis 1980, les Champs-Élysées sont redevenus le cadre emblématique du défilé !

Le mercredi 30 juin 2021, nous honorions la mémoire de cette femme politique, ministre de la santé et survivante de la Shoah.

Retraçons ensemble l’histoire de cette figure de la lutte féministe en France

Simone Veil, née en 1927 sous le nom de Simone Jacob, grandit dans une famille juive aux origines lorraines. Pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’âge de 16 ans, elle et sa famille sont déportés à Auschwitz où elle perd ses deux parents. Suite à la libération en 1946, elle et ses deux sœurs peuvent enfin rentrer en France.

Elle intègre par la suite une université de droit et de science politique et fera rapidement son entrée dans la magistrature comme haut fonctionnaire.

En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard D’Estaing, qui la charge de faire adopter la loi dépénalisant le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), communément appelée la “loi Veil”.

Dès lors, elle apparaît comme une icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France.

Elle est la première personne à accéder à la présidence du Parlement européen, une fonction qu’elle occupe de 1979 à 1982. Simone Veil est également considérée comme l’une des promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne. 

De 1998 à 2007, elle siège au Conseil constitutionnel, avant d’être élue à l’académie française en 2008. 

Elle publie à l’âge de 80 ans son livre autobiographique intitulé “Une vie” où elle dévoile ses nombreuses anecdotes et mémoires de vie et carrière mouvementée, mettant en avant ses idées avant-gardistes et rebelles sur les bords.  

Elle décède à l’âge de 89 ans le 30 juin 2017 à Paris et, sur décision du président Emmanuel Macron, elle fait son entrée au Panthéon au côté de son mari, Antoine Veil, le 1er juillet 2018, devenant la 5ème femme à y reposer. 

Le saviez-vous? 

Simone Veil fera lire en avant-première son autobiographie à son mari qui la poussera à la publier malgré certaines réserves sachant que ses propos allaient choquer et provoquer une partie du public. Elle déclare à la presse: “Je me suis dit que, à mon âge, après cette vie si dense, je pouvais être libre. Je ne me suis pas retenue”. 

Donnons vie à sa mémoire ! 

Vidéo INA 1974 discours de Simone Veil sur l’IVG à l’Assemblée Nationale :

Le 09 juillet 2013, l’Assemblée nationale a reconnu le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Cette date a été choisie en référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance qui s’est déroulée en 1943, au 48 rue du four à Paris.

Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, souhaitait instaurer ce conseil dans le but d’unifier les divers mouvements de Résistance souvent désorganisés et cloisonnés et de coordonner l’action de la Résistance.

A cette occasion, furent réunis, dans un même lieu, au cœur de Paris occupé, les représentants des principaux mouvements de résistance français ainsi que des principaux partis politiques et syndicats existant avant la guerre.

Ensemble, ils allaient œuvrer à coordonner l’action de la Résistance et, dans la perspective de la libération du territoire national, à préparer la refondation de la République.

Cette journée de mémoire nous fournit donc l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance comme le courage, la défense de la République et le souci constant de la justice, de la solidarité, de la tolérance et du respect d’autrui.

La Journée nationale de la Résistance permet de rappeler aux jeunes générations l’engagement des femmes et des hommes qui se sont levés contre l’occupation.

Découvrez le témoignage de Robert FAVIER, résistant en Isère durant la Seconde Guerre mondiale :