Le mercredi 30 juin 2021, nous honorions la mémoire de cette femme politique, ministre de la santé et survivante de la Shoah.
Retraçons ensemble l’histoire de cette figure de la lutte féministe en France
Simone Veil, née en 1927 sous le nom de Simone Jacob, grandit dans une famille juive aux origines lorraines. Pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’âge de 16 ans, elle et sa famille sont déportés à Auschwitz où elle perd ses deux parents. Suite à la libération en 1946, elle et ses deux sœurs peuvent enfin rentrer en France.
Elle intègre par la suite une université de droit et de science politique et fera rapidement son entrée dans la magistrature comme haut fonctionnaire.
En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard D’Estaing, qui la charge de faire adopter la loi dépénalisant le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), communément appelée la “loi Veil”.
Dès lors, elle apparaît comme une icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France.
Elle est la première personne à accéder à la présidence du Parlement européen, une fonction qu’elle occupe de 1979 à 1982. Simone Veil est également considérée comme l’une des promotrices de la réconciliation franco-allemande et de la construction européenne.
De 1998 à 2007, elle siège au Conseil constitutionnel, avant d’être élue à l’académie française en 2008.
Elle publie à l’âge de 80 ans son livre autobiographique intitulé “Une vie” où elle dévoile ses nombreuses anecdotes et mémoires de vie et carrière mouvementée, mettant en avant ses idées avant-gardistes et rebelles sur les bords.
Elle décède à l’âge de 89 ans le 30 juin 2017 à Paris et, sur décision du président Emmanuel Macron, elle fait son entrée au Panthéon au côté de son mari, Antoine Veil, le 1er juillet 2018, devenant la 5ème femme à y reposer.
Le saviez-vous?
Simone Veil fera lire en avant-première son autobiographie à son mari qui la poussera à la publier malgré certaines réserves sachant que ses propos allaient choquer et provoquer une partie du public. Elle déclare à la presse: “Je me suis dit que, à mon âge, après cette vie si dense, je pouvais être libre. Je ne me suis pas retenue”.
Donnons vie à sa mémoire !
Vidéo INA 1974 discours de Simone Veil sur l’IVG à l’Assemblée Nationale :
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