Aujourd’hui, nous fêtons les 140 ans de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse en France. Cette dernière définit les libertés et responsabilités de la presse française.
La liberté de la presse dans l’Histoire
La première fois que ce terme est apparu en France, c’est sous la règne de Louis XVI lors de la séance royale du 23 juin 1789. C’est d’ailleurs l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de cette époque qui inspirera plus tard la loi du 29 juillet 1881.
Sous la Seconde République, la presse ne dispose que de très peu de liberté et fait face à une grande censure dans ses textes. Ce sera finalement sous la Troisième République que la loi sera votée, même si cette dernière subira une dénaturation due à la seconde guerre mondiale et au régime de Vichy.
En quoi consiste cette loi ?
Elle est considérée très souvent comme le texte juridique fondateur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression en France. Cependant, ce texte définit également les limites de la presse et incrimine certains comportements tels que la diffamation, l’appel à la haine ou à la violence, atteinte à l’honneur d’un citoyen…
Cette loi met fin au principe d’autorisation préalable, du cautionnement et du timbre comme le déclare l’article 5 : « tout journal ou écrit périodique peut être publié, sans autorisation au préalable, et sans dépôt de cautionnement », ce qui réduit les lourdes charges financières dont étaient victimes les journaux et favorise la naissance de petites maisons d’édition indépendantes et magazines plus modestes et diversifiés.
Le 29 juillet 1881, le président de la République de l’époque, Jules Grévy, publie officiellement cette loi par décret contresigné par Jules Ferry et Ernest Constans, ministre de l’Intérieur et des Cultes. Le 30, elle est publiée au Journal officiel de la République française.
Le saviez-vous?
Même si la France est un pays précurseur de la liberté de la presse et d’expression, nous ne sommes que le 34ème sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse. Cette position peut être expliquée par les violences envers les journalistes et l’hostilité envers ces derniers sur les réseaux sociaux.
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